Paris réussi pour la première édition de La Magnifique Society à Reims ! La naissance d’un festival est toujours une émotion.
La première édition de La Magnifique Society à Reims vient de fermer ses portes sur un vrai succès public et artistique, mais pas que : quelque chose s’est inventé pendant ces trois jours.
Imaginer et construire en quatre mois un événement, c’était le pari fou et audacieux de la Cartonnerie et Césaré. Grace au remarquable travail de tous, est arrivé ce qui devait arriver : La Magnifique Society ! À la fois tout premier dans la saison et tout nouveau, il est à parier que le succès de cette première édition contribue à positionner La Magnifique Society sur la carte de France des festivals.
On peut aligner les noms d’artistes sur une affiche, on peut trouver le cadre le plus incroyable, mais tous les organisateurs vous le diront, le plus difficile est de donner un esprit à un festival. La Magnifique Society a réussi à créer une bulle de bonheur et de vivre ensemble. Un musicien avait l’habitude de dire, « un orchestre qui sonne, c’est une démocratie réalisée. » Il y avait de ça pendant ces trois jours : on pouvait lire dans les yeux et le sourire des gens le vrai plaisir d’être ensemble, une joie de partager l’instant sans se soucier du lendemain, des couronnes des fleurs sur la tête.
12 000 spectateurs ont adhéré à « l’esprit de la Magnifique » : en passant les deux grandes portes du Parc de Champagne, tous sont devenus les acteurs de cette micro-société éphémère, bienveillante et souriante. Un Festival, avec un grand F.
La programmation concoctée par la Cartonnerie et Césaré a été un savant mélange : l’Avant-Garde du 16 au 18 mai a exploré les terres d’un nouveau monde du son, le Parc a offert de grands moments de grâce et de joie collec- tive. Entre électro, hip-hop, punk, pop, nouvelle garde française, découvertes, révélations, têtes d’affiches, valeurs sûres et newcomers, tous les ingrédients étaient là .
VENDREDI 19, accompagnée d’un magnifique coucher de soleil Agnès Obel a déposé sur le parc la classe de sa pop intimiste. Dans la foulée, le public a jumpé sur le hip hop sale de Lorenzo, a revisité ses grands classiques devant le duo magique Air, a été scotché par la techno ténébreuse de Trentemøller et l’énergie scénique de la déjantée Wednesday Campanella.
SAMEDI 20, porté par son élan le festival a passé un nouveau cap : la classe et le swing du jazz et de la soul de Gregory Porter, la folie de Boys Noize, le show de Vitalic, le post-punk des Anglais de Sleaford Mods suivi des boss du garage rock Thee Oh Sees ont tenu le cap de l’excellence.
DIMANCHE 21, Jamie Cullum a confirmé son statut de crooner performer quand Camille nous susurrait ses textes avec fraicheur et légèreté. La pop soul de Her en a fait chavirer plus d’un(e), l’exploration sonore de Møme s’est déployée sous la voûte des arbres et Fishbach, en terres connues, confirmait son statut d’étoile monante de la pop rétro-futuriste.
Une édition qui s’achève, c’est une nouvelle à imaginer ! Les portes du parc se referment sur le dernier spectateur et les certitudes sont déjà là . Le festival s’est fait un nom (« La Magnifique », dans la bouche des spectateurs) et un esprit est né. Le potentiel et les perspectives sont innombrables et, déjà , les idées fusent pour 2018.
La Magnifique Society a tout pour devenir un grand et les équipes peuvent légitimement construire la prochaine édition avec enthousiasme et ambition. L’énergie et la liberté qui ont soufflé sur Reims pendant cette semaine sont des engagements pour l’avenir !
[2017-05-23] Source : La Magnifique Society Paul]