Festival Grand Ecart

Un Festival, deux expositions et des actions culturelles

En 2012, le festival Grand Écart aura lieu du 8 juillet au 9 septembre.
Patrimoine / « Jean-Francis Auburtin, le temps suspendu »
Patricia PLAUD-DILHUIT, maître de conférences à l’Université Rennes 2 Haute-Bretagne et commissaire d’exposition
« Jean-Francis Auburtin (1866-1930) appartient à la génération des peintres qui, entre impressionnisme et symbolisme, a poursuivi une voie
personnelle originale. Il expose de 1892 à 1929 dans les salons parisiens des oeuvres d’inspiration symboliste et il réalise des programmes
décoratifs. Les sirènes et les nymphes qui peuplent des paysages édéniques ont les postures vives et élégantes des jeunes danseuses de la
troupe d’Isadora Duncan, ou les danseuses cambodgiennes que Rodin et lui voient à Marseille en 1906. S’intéressant aux arts de l’Orient,
notamment celui des grands maîtres de l’estampe japonaise qu’il collectionne, il participe au mouvement japoniste qui se développe depuis les
années 1860. Attentif à l’étude de la lumière, Auburtin trouve dans les paysages des côtes bretonnes, normandes et provençales, des lacs
alpins ou des pics pyrénéens, des points de vue audacieux, des arrangements de lignes et de couleurs parfois très synthétiques et des effets
d’atmosphère que souvent renforce un travail en série inspiré autant de l’estampe japonaise que de Monet qu’il admire. S’il en est imprégné,
son oeuvre explore surtout, en autant de variations sensibles, un univers personnel empreint d’une grande force poétique ».
Le choix de cet artiste relaye les projets d’exposition des Musées en Bretagne sur l’art japonisant intitulés « Bretagne-japon 2012 ».
L’exposition de Saint-Briac devrait rassembler une soixantaine d’oeuvres autour des thèmes du japonisme, du symbolisme et de la danse.


Contemporain / « La terre est en vue », exposition d’Yvan SALOMONE et Etienne LEROY
Catherine ELKAR, directrice du Frac Bretagne et commissaire d’exposition

« Depuis plus de vingt ans, Yvan SALOMONE représente au moyen de l’aquarelle le désordre construit des zones industrielles. Ses vues d’un
réalisme apparent, témoin de la source photographique du travail, proposent une suite de paysages contemporains, ceux d’un monde que l’on
ne perçoit que par fragments. Les oeuvres indiquent la présence autant que l’absence. C’est peut-être ce point qui l’a conduit à inviter Etienne LEROY à partager, dans le cadre du 17ème festival d’art Grand Ecart de Saint-Briac, un tout nouvel espace d’exposition, au coeur du presbytère
rénové. L’oeuvre d’Etienne LEROY se déploie de même dans l’espace du papier, en polyptyques ou pièces uniques. Elle est caractérisée par une
grande économie de moyen : un trait qui subtilement évoque un paysage, un toit, la ligne d’horizon… parfois confronté à l’informel d’une
masse colorée. Tous d’eux ont imaginé, comme pour parachever cette rencontre inédite, d’inviter la contrebassiste Joëlle LÉANDRE qui occupe
une place importante dans le monde de la musique contemporaine. Improvisatrice et compositrice, elle a en particulier travaillé avec Merce
Cunningham, Morton Feldman et John Cage, créant une exceptionnelle discographie ».


Ouverture vers la musique

En constante évolution, le festival Grand Écart souhaite proposer des rendez-vous musicaux pendant la période estivale. Ils seront au nombre
de trois :
- Samedi 7 juillet : Joëlle LÉANDRE, contrebassiste jazz, proposera un rendez-vous autour de l’improvisation.
- Samedi 4 août : Thibaut GUILLOIS, pianiste, pour un récital solo autour des oeuvres de Listz.
- Samedi 11 août : Le duo « Vivo d’Arte » - Jérémy et Maëlle MAILLARD, violoncellistes, avec un programme d’oeuvres pour deux
violoncelles d’Offenbach, Rossini, Vivaldi.


Accrochage pédagogique / « Peintures à l’eau »
Exposition ouverte au public du 16 au 21 avril, de 15h à 18h,
à la Chapelle, entrée libre

Considérée comme un art mineur jusqu’à la fin du XVIIIème siècle, la peinture à l’eau se décline depuis selon des catégories, aquarelle,
gouache, encre, qui désignent à la fois la technique et le résultat. Longtemps réservée aux esquisses pour l’artiste, elle est aussi le premier
apprentissage de la peinture chez l’enfant.
Résultant de ces usages, les oeuvres rassemblées à la Chapelle ont aussi en commun un intérêt pour le territoire, réel ou suggéré, l’évoquant
par la dilution des couleurs dans l’eau et leurs interactions. Certaines explorent les effets conjugués de la lumière et de la matière par
superposition, transparence, richesse des gammes colorées. D’autres revisitent la pratique de l’aquarelle et du carnet de croquis en jouant sur
des formes narratives.