Voici le troisième jour de la Route Du Rock
Après un bon moment passé au Palais du Grand Large à déguster les beats électro des très sympathiques Américaines de
Telepathe et
Gang Gang Dance que je ne pourrais écouter jusqu’à la fin, il faut rentrer au Fort pour les premiers concerts…
Plus calme et folk,
Bill Callahan a ouvert le dernier jour avec ses notes douces et apaisantes devant un public déjà important pour un concert assez tôt… (19h30).
Place alors à l’impressionnant oiseau de nuit
Andrew Bird sifflant Ă maintes et maintes reprises, jonglant entre le violon, la guitare, le piano et le chant. Quant Ă sa voix, elle ressemble quelque peu Ă celle de
Rufus Wainwright. Il est accompagné de guitares, batterie, xylophone et même saxophone, c’est original ! Il excelle, semble heureux de jouer et brille sur scène tel un pinson sur sa branche. Merci pour ces moments de poésie !
Quant Ă
Dominique A, il joue juste certes, et plein d’instruments différents (guitare, piano…) chante avec élan, mais semble un peu seul face à un public extrêmement attentif mais semblant en vouloir plus. Il nous confie se sentir moins bavard que nous… c’est dommage ! Parce celui qui a le micro c’est lui, le quasi unique Français de cette édition c’est lui et cela aurait été plaisant qu’il partage un peu de lui avec nous !
Les News Yorkais de
Grizzly Bear n’en sont pas à leur première route du rock… ils avaient déjà fait leurs preuves en 2006 avec un passage au Palais du Grand Large et un concert bonus pour remplacer un groupe en dernière minute la même année… Depuis trois ans, ils ont pris un petit coup de vieux je dois avouer, mais aussi de la maturité. Ils gèrent, communiquent avec le public (en parlant même en français, prends en de la graine Dom !)
Finalement, le Fort Ă©clate en rave Ă©lectro rock disco avec
Simian Mobile Disco puis
Autokratz qui mettent littéralement le feu aux festivaliers pas prêts à aller se coucher (et cherchant peut-être à se réchauffer… car les fraîcheurs de la nuit se font réellement sentir !)
Pour les bonnes surprises on se souviendra du couple très rock de
The Kills,
Peaches with Sweet Machine et leur pĂŞche incroyable,
Grizzly Bear et leur tendresse renversante, et les deux très mélodiques
Bill Callahan et son voisin de scène à plume
Andrew Bird !
Une édition marquée par des noms d’animaux (et pas seulement d’oiseaux !), notez Deer, Tortoise, Horse (de Hold your Horse), Bird ou encore Grizzly. Cette année, la route du rock aurait presque pu s’appeler l’arche de Noé… Pourvu qu’il ne coule pas ! La vingtième édition est assurée par les organisateurs de Rock Tympans, Rock is not dead ! Et c’est tant mieux !!!
Marianne Betout.
[2009-08-21] Source : La Route du Rock (collection été) marianne]