La 19e édition du festival Scopitone se termine, après douze jours consacrés aux cultures électroniques et arts numériques, à Nantes. Une édition imaginée au printemps, se voulant insubmersible, et mettant cette année l’accent sur l’exposition Hyper Nature. Un public nombreux (23 400 visiteurs et visiteuses) et enthousiaste à l’idée de s’immerger à nouveau dans ces cultures. Retour sur cette édition toute particulière, en quelques points.Plusieurs temps forts :
L’exposition Hyper Nature avec dix-sept installations présentées à Stereolux. Un parcours invitant à découvrir trois espaces, transformés pour l’occasion en salles d’exposition. L’attention portée à la médiation est particulièrement saluée, permettant à un public très varié de décoder les œuvres. Une démarche contribuant à s’interroger sur les relations (plus ou moins positives) que l’humain et les technologies entretiennent avec la nature.
L’installation immersive Passengers était également proposée au Jardin des plantes. Un kaléidoscope géant faisant le plaisir d’un large public - de 7 à 77 ans - invité à le traverser de jour comme de nuit.
Quatre soirées de spectacle vivant tenues au Warehouse, une collaboration inédite. Un choix volontaire de proposer des formes vivantes sur cette édition à travers des propositions plus hybrides qu’habituellement : trois performances et lives audiovisuels chaque soir, et la part belle laissée à des créations et collaborations étant parfois le fruit même du covid-19.
Chaque week-end, les activités dédiées au grand public ont fait le plein : visites guidées de l’exposition (enfants et adultes) ainsi que les ateliers (création sonore et stop-motion) proposées aux jeunes festivalie·res. Deux ciné-concerts également, proposées au Théâtre 100 noms, rassemblant petits et grands.
Les “Rendez-vous du Labo” ont, quant à eux, rassemblé 150 professionnels français et européens (avec notamment des Rencontres Hacnum, contribuant à la structuration du secteur des arts numériques). La première édition également de DIWO (Do It With Others), programme de deux semaines mélangeant workshops et temps de création et consacré cette année à l’approche éco-consciente de l’art numérique.
Egalement, une collaboration avec le Planétarium de Nantes réussie puisque les 14 séances proposées ont affiché complètes, y présentant une création issue d’un dispositif d’accompagnement porté par un consortium de planétariums et lieux d’expérimentation artistique franco-québécois.
A noter également cette année une attention particulière portée quant à la parité dans l’ensemble de la programmation. Si nous avons atteint la parité dans le champ de la programmation musicale depuis plusieurs années, c'était encore un défi sur le volet installations. En effet en 2019, nous avions tenu une table ronde sur ce sujet. Cette année, la programmation de notre exposition a été composée de 11 femmes, 3 hommes et 2 collectifs mixtes, fruit d’une démarche active, en accord avec nos engagements.
[2021-09-21] Source : STEREOLUX sasha]